Série Oliétain

Pièces d’olivier tourné dont les blessures, fentes et crevasses sont mises en évidence par des inclusions d’étain.

Les 3 étapes d’inclusion de l’étain.

Dans le principe, l’inclusion d’étain dans le bois est assez simple. Dans la pratique, c’est bien souvent plus compliqué que cela.

Que l’on ait affaire à un accident naturel du bois (fente, crevasse, …) ou bien à un canal délibérément creusé par l’artisan, l’idée est de faire en sorte que cette ouverture possède une forme fermée (dite en queue d’aronde) de manière à ce que le métal une fois solidifié, demeure mécaniquement en place sans pouvoir se détacher. Il faut couler l’étain en fusion dans le bois en ayant eu soin au préalable de bloquer sa progression par de petits morceaux de bois judicieusement placés de manière à pouvoir contrôler la coulée. On peut aussi repousser l’étain pâteux (à température un peu plus froide que celle de la fusion) dans la gorge creusée dans le bois.

Je dépose l’étain en excès. Ainsi, ce qui déborde, une fois solidifié pourra être aisément repris avec les gouges du tourneur. L’étain est tendre et se travaille bien avec des outils de tourneur sur bois. Ainsi faisant, le raccordement bois/métal se fait naturellement sans solution de continuité avec une transition quasi indécelable au toucher.

Etape essentielle : soigneusement nettoyer les ouvertures et travailler leur profil en forme de lettre grecque « Λ » ou « V » inversé afin que l’étain tienne mécaniquement dans la pièce.

Rien n’oblige à rester cantonné sur les accidents naturels du bois ! Il est également possible de créer des anneaux circulaires d’étain par exemple.

Quelques écueils compliquent cette technique:

  • Etain impur : il faut bien veiller à écumer l’étain en fusion de toutes les impuretés qu’il contient (un peu comme lorsqu’on écarte l’écume mousseuse d’une gelée de groseille !) faute de quoi la coulée sera de piètre qualité. Cela se produit souvent avec de la vieille vaisselle d’étain chinée sur les marchés. Des décennies de crasse mélangée aux produits d’entretien ternissent le métal et doivent être éliminées.
  • Accroche métal/bois : l’étain en fusion mouille mal le bois. Avec l’olivier ce phénomène doit être pris en compte. Par le remuage du canal de métal en fusion, par le creusage d’un profil avec une queue d’aronde bien marquée, l’on pourra obvier à cet inconvénient.
  • Brûlage du bois : l’étain a beau fondre à faible température (232° tout de même), il n’en reste pas moins que c’est dangereusement proche de la température de combustion du bois. La technique fonctionne avec des bois durs et demande à ne pas insister en maintenant le métal en fusion trop longtemps faute de quoi on a vite fait de faire charbonner irrémédiablement sa pièce !

Caractéristiques & dimensions (Oliétain II) :

Matière / Material
olivier, étain
Masse / Mass (g)671
Hauteur /Height (mm)63
Diamètre / Diameter (mm)188

 

 

Caractéristiques & dimensions (Oliétain III) :

Matière / Material
olivier, étain
Masse / Mass (g)373
Hauteur /Height (mm)62
Diamètre / Diameter (mm)172

 

 

Bois & étain ...

Oliétain premier du nom !

Bois & étain ...

Oliétain II

Bois & étain ...

Oliétain II

Bois & étain ...

Oliétain III

Bois & étain ...

Oliétain III